Notre expérience > Le setter anglais pour la chasse

Un « Grand bécassier » est certainement, de tous les chiens spécialisés, le plus intelligent et le plus près de son maître

Intelligent, parce que d’instinct souvent, ou par expérience ensuite, il sait négocier la forêt et l’explorer sans « casser du bois ». Il adapte sa quête et ses allures aux difficultés qu’il rencontre. Sa quête n’est pas rectiligne et sa vitesse n’est pas uniforme. L’exploration du terrain est cependant parfaite. Il semble avec ses yeux deviner « les places » possibles, pour aller avec prudence les explorer avec son nez. Il paraît réfléchir en chassant. Il doit être intelligent aussi parce que sous chacune de ses foulées, le bois peut placer un traquenard, en retenant les odeurs… Le bécassier doit donc être vigilant et soupçonneux en quelque sorte.

Chasser pour son maître, en gardant un contact permanent avec lui, est bien l’a­panage du bécassier. Il va loin mais revient de suite, pour qu’à tout moment, chacun sache où l’autre se trouve, afin de se rejoindre rapidement et additionner leur chance lorsqu’il en ont besoin. Une complicité permanente et indispensable s’établit ainsi dans cette équipe parfaite, que l’on ne retrouve, soudée à ce point, nulle part ailleurs. La bécasse mais le chien bécassier aussi impressionnent le chasseur. De là vient en grande partie, le plaisir de la chasse à la bécasse. Certes, l’imposante présence de la forêt, la sauvagerie de tout recoin de bois ou de landes, loin du monde et de son bruit, l’obsédant tintement de la clochette, l’attente anxieuse de son silence percutant et décisif, envoûtent le chasseur de bécasses. Mais plus que tout cela, son chien bécassier, parce qu’intelligent, devient au fond des bois un « animal humain ». De tant d’insuffisances de l’homme, de tant d’ex­ploits du chien naissent alors une admiration et une reconnaissance réciproques ; une équipe en un mot, qui pour une fois honore d’abord le chien ; car sans lui l’homme devine… qu’il ne serait rien et croit qu’avec lui, il est devenu quelqu’un.

Le setter anglais un merveilleux chien de chasse

Les anglais ont crée le Setter Anglais pour chasser d’une certaine manière. Son style est caractérisé par une allure féline, tant dans son galop que dans son approche du gibier, au plus près des racines de la terre. Spectaculaire !

Un athlète infatigable

Ces créateurs en ont fait un sportif, un athlète, adorant les grands espaces et leurs gibiers sauvages. Pour trouver et bloquer les « animaux de vérité » que sont les bécas­ses et bécassines, perdreaux et faisans sauvages, coqs et bartavelles de montagnes, il faut un seigneur qui lève la tête, va vite et loin, pour imposer son emprise sur ces « oiseaux de vérité » qui ne pensent qu’à fuir et maintenir leur distance de sécurité. Pour les dominer dans les marais spongieux, les forêts touffues, les montagnes pentues ou les plaines immenses, il faut des muscles d’acier infatigables pour découvrir le gibier là où l’homme seul ne pourrait aller. La chasse aujourd’hui doit être un sport, un art à la recherche d’émotions et de souvenirs.

Le setter anglais ? Le plus complet des chiens d’arrêt

Par sa parfaite adaptabilité à tous les terrains et son indéniable polyvalence sur tous les gibiers, par l’harmonie de ses allures et l’efficacité de ses moyens il est reconnu par tous les cynophiles que le Setter Anglais est de tous les chiens d’arrêt celui capable de donner le plus d’émotions sportives et artistiques, sa maniabilité, son efficacité, et sa grande intelligence lui permettant d’être le « Raboliot du coin » ou le gagnant de la « Coupe d’Europe ».

Letia2016_resultat.jpg

Une tête chercheuse

La morphologie particulière du setter lui permet une allure souple et facile que l’on retro­uve en toutes circonstances quel que soit le terrain. La beauté du settern’est pas dans la rapidité et la vitesse de son galop, mais dans l’harmonie et la douceur de ses mouvements, dans ses allures souples, rasantes et près de terre, dans la félinité de ses contrôles d’émanation et de ses prises de points. Dans sa quête, sa volonté de recherche est telle que sa tension nerveuse, sa concentration vers ce but, l’emporte nettement sur le plaisir au galop. A l’affût de la moindre émanation son corps semble suivre une action où la tête domine incontestablement. Le setter anglais est tellement occupé à chasser que les mouvements de son galop semblent plus préoccupés à ne pas faire de bruit qu’à se mouvoir. Il est évident qu’il pourrait aller plus vite mais son allure est tout entière sou­mise à la passion de la chasse. Il chasse, tendu, le nez 3/4 au vent, prêt à capter la moindre émanation, prêt à changer de direction, pour ausculter plus à fond, cette effluve qu’il a cru percevoir. A l’inverse du « buveur d’air » qui ne pense qu’à courir, il est par définition une « tête chercheuse » motivée par une ardente avidité, une recherche furieuse du gibier. Quand enfin ce radar capte ce qu’il cherche, parce qu’il est un félin, il se ramasse au ras du sol pour remonter le cône d’émanation. Il ne galope plus, il ne trotte plus, il glisse sur le sol replié sur lui-même comme le fauve qui veut sur­prendre sa proie. Alors, il se fige, les yeux exorbités, les narines palpitantes et comme dans un état second, laisse tomber de sa gueule entrouverte une salive qu’il ne songe même pas à retenir. Seuls, ses yeux semblent encore vivre, attendant dans une approche de chat, le moment de montrer, à son maître l’objet de son désir.